Accompagnement ICPE

Environnement

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Certaines installations pouvant entraîner des risques, nuisances ou pollutions sont soumises à la législation des Installations Classées pour la Protection de l’Environnement (ICPE). Les activités sont énumérées dans une nomenclature qui les soumet à un régime d’autorisation (A), d’enregistrement (E), de déclaration contrôlée (DC) ou de déclaration simple (D) en fonction de l’importance des risques ou des inconvénients qui peuvent être engendrés.

Nous effectuons un état des lieux de la situation de votre entreprise pour identifier les rubriques de la nomenclature ICPE qui s’appliquent à votre site, ainsi que votre positionnement par rapport aux seuils. Lorsque vos installations s’inscrivent dans le cadre des ICPE, nous vous accompagnons dans la réalisation des démarches administratives (dossiers de déclaration, enregistrement …) ainsi que dans la mise en œuvre des impératifs techniques et organisationnels liés aux exigences réglementaires que vous devrez respecter.

Diagnostic

Nous commençons par évaluer vos installations et vos procédés au regard de la nomenclature des ICPE. Cette démarche permet d’identifier les rubriques et les seuils applicables à vos activités afin de déterminer le régime de votre exploitation. De plus, elle permet aussi de vérifier si vos installations sont concernées par les risques d’accidents majeurs (Seveso) ou par la directive sur les émissions industrielles (IED).

Ce diagnostic, conjugué avec les arrêtés types et la jurisprudence, permet d’établir la liste des exigences réglementaires, techniques, financières et environnementales auxquelles vous devez satisfaire. 

Élaboration du dossier

Solliciter une autorisation, un enregistrement ou une déclaration nécessite la constitution d’un dossier d’instruction. Le dossier comprend un volet technique et un volet administratif. Nous le réalisons avec le concours des services de l’état : DREAL, DDP, DDT et préfecture.

Spécificités des différents régimes
ICPE A - Autorisation

Les Activités, Installations, Ouvrages, Travaux (Aiot) susceptibles de représenter les plus importantes menaces pour l’environnement et les populations sont classés en ICPE A. Ces Aiot soumises à autorisation sont évidemment celles à qui l’administration impose le plus de contraintes et de garanties. L’exploitant à l’obligation de constituer son dossier et de faire sa demande d’autorisation environnementale avant toute mise en service. Le dossier de demande d’autorisation doit inclure :

  • la fiche de renseignements ;
  • le plan de situation à l’échelle 1/25 000e ;
  • l’ étude d’impact environnemental ou l’étude d’incidence environnementale ;
  • le ou les titres de propriété du terrain (ou la preuve de l’accord du propriétaire) ;
  • le dossier technique (descriptif de l’Aiot, des modalités de fonctionnement, des procédés mis en oeuvre, de la nomenclature applicable, des moyens de surveillance et d’intervention en cas d’accident, des conditions de remise en état du site après la fin de l’exploitation…) ;
  • la note de présentation non technique ;
  • les éléments graphiques.

 

Une fois le dossier complété et transmis au service coordonnateur, le prescripteur reçoit un accusé de réception et sa demande passe en phase d’examen. Durant cette phase, le préfet peut exiger des informations complémentaires ou l’apport de nouvelles pièces au dossier. Il s’agit typiquement d’éclaircissements sur les modalités opératoires de l’exploitation, les procédés de fabrication et les moyens de surveillance des aspects environnementaux significatifs. Cette phase d’examen dure en général de 4 à 5 mois, mais ce délai peut varier énormément pour certaines rubriques de la nomenclature.

À l’issue de la phase d’examen, lorsque le projet n’est pas rejeté par le préfet, le dossier passe en phase d’enquête publique. Le préfet saisit le président du tribunal administratif pour que ce dernier soumette le dossier d’exploitation aux collectivités territoriales concernées. Cette phase dure normalement un mois, mais pour certains types de projets il n’est pas rare que les élus locaux réclament l’organisation de réunions publiques, afin d’informer la population et d’évacuer les craintes.

Ensuite le projet entre en phase de décision. Le préfet organise l’assemblée des membres du CoDERST et leurs transmet la note de présentation non technique.

Le CoDERST, pour Conseil Départemental de l’Environnement et des Risques Sanitaires et Technologiques, se compose de :

  • 7 représentants des services de l’État ;
  • 5 représentants des collectivités territoriales ;
  • 4 personnalités qualifiées, dont au moins un médecin ;
  • 3 représentants des associations (protection de l’environnement, de défense des consommateurs, de la pêche) ;
  • 3 membres des professions ayant leur activité dans la zone géographique du dossier ;
  • 3 experts (architecte, ingénieur QSE, …).

 

L’exploitant est invité à présenter son projet devant le CoDERST. Le chef d’entreprise ou son porte-parole peuvent ainsi exposer les modalités techniques ou organisationnelles de la prévention des risques de l’Aiot, mais aussi répondre aux questions de l’assemblée afin de lever les ambiguïtés. Le préfet octroie aux entreprises de 45 min à 1h pour l’exposé et les échanges de question/réponse. À l’issue des échanges, le CoDERST procède à la délibération, à laquelle les représentants de l’entreprise ne peuvent assister. Enfin, après rendu de l’avis consultatif, le préfet prend un arrêté préfectoral d’autorisation, assorti des prescriptions applicables à l’installation, ou de refus.

ICPE E - Enregistrement

Les Aiot assujetties au régime de l’enregistrement bénéficient d’une procédure simplifiée. Le dossier de demande d’enregistrement prend la forme d’un cerfa (Cerfa_15679-2), nécessite moins de pièces techniques et la phase de consultation est considérablement raccourcie, passant à seulement 4 semaines, pour un délai d’instruction total de 5 mois. Les installations concernées doivent obtenir l’accord du préfet de département, qui prend la forme d’un arrêté préfectoral d’enregistrement, avant la mise en service du projet.

Les pièces annexes réclamées pour la constitution du dossier d’enregistrement sont :

  • le plan de situation à l’échelle 1/25 000e ;
  • le plan des abords de l’installation à l’échelle 1/ 2 500e ;
  • le plan d’ensemble au 1/ 200e ;
  • la démonstration des capacités techniques et financière ;
  • l’étude de compatibilité des activités au regard du POS et du POI ;
  • l’exposé technique des mesures de prévention et de protection (document justifiant du respect des prescriptions générales fixées dans l’arrêté type) ;
  • les avis (maire, propriétaire,…).

Selon les rubriques de la nomenclature, ou la zone géographique (ex: proximité Natura2000) d’autres documents peuvent être sollicités par les services du préfet.

Le préfet n’a pas besoin de mobiliser un CoDERST, sa décision prend la forme d’un arrêté préfectoral d’enregistrement de l’installation. Cet arrêté, fondé sur l’arrêté type, peut fixer des prescriptions particulières ou d’éventuelles dérogations qui doivent être contrebalancées par des mesures compensatoires.

ICPE D & DC- Déclaration

Le régime de la déclaration correspond aux seuils bas des rubriques de la nomenclature des installations classées. Il se divise en deux sous-catégories « D » & « DC », pour « Déclaration » et « Déclaration à Contrôles périodiques ». Pour ces dernières, l’exploitant de l’Aiot est tenu de passer par des organismes agréés pour la réalisation de contrôles périodiques. 

A la différence des régimes A & E, les exploitants n’ont pas à attendre un arrêté préfectoral et peuvent démarrer leur projet dès le dépôt du dossier complet. 

Ce dossier de déclaration est réalisable en téléservice et comprend notamment :

  • les coordonnées du déclarant ;
  • la description du projet ;
  • la note de présentation non technique ;
  • le plan d’ensemble ;
  • le plan cadastral ;
  • le détails des rubriques de la nomenclature pour lesquelles le projet est soumis à déclaration ainsi que les procédures embarquées.

 

Selon les spécificités locales et les rubriques de la nomenclature, d’autres documents peuvent être réclamés : 

  • l’étude d’impact ;
  • l’étude d’incidence ;
  • le dossier d’évaluation des incidences Natura 2000 ;
  • la déclaration d’intérêt général ;
  • les garanties techniques et financières ;
  • etc.

Il est de la responsabilité du déclarant de vérifier que son projet est conforme aux prescriptions générales applicables à l’installation classée. Ces exigences sont définies par les arrêtés ministériels et préfectoraux.

Modifications de l'exploitation

Les articles R. 512-54, R. 512-46-23 et R. 512-33 du code de l’Environnement prévoient que, quel que soit le régime de l’ICPE, tout projet de modification entraînant un changement notable des éléments du dossier doit être porté à la connaissance du préfet avant sa réalisation. Ce dernier, sur avis de l’inspection des installations classées, peut juger du caractère substantiel des modifications et enjoindre l’exploitant à la réalisation d’un nouveau dossier de déclaration, d’enregistrement ou d’autorisation. Lorsque les modifications ne sont pas considérées comme substantielles, le préfet peut décider de prescriptions complémentaires ou d’un relèvement des exigences.

De même, la réglementation stipule que le transfert des installations sur un autre emplacement doit faire l’objet d’une nouvelle demande de déclaration, d’enregistrement ou d’autorisation.

Contrôles et inspections

Les ICPE sont contrôlées et suivies par la police des installations classées. Les inspecteurs peuvent programmer les visites des Aiot mais aussi organiser des visites inopinées pendant lesquelles ils ont la possibilité de déclencher les procédures de situation d’urgence.

Ces contrôles, lorsqu’ils mettent en évidence un non-respect des règlements, peuvent faire l’objet d’une mise en demeure de la part du préfet. A l’expiration du délai fixé dans le cadre de la mise en demeure, les sanctions possibles sont d’ordre administratif et pénal.

Pour les sanctions administratives :

  • amende et astreinte (15 000 € + 1500 € / jour)  ;
  • suspension de l’exploitation ;
  • exécution d’office des travaux imposés ;
  • consignation de la somme nécessaire aux travaux de mise en conformité.

Ces sanctions administratives se doublent de sanctions pénales. Les articles L. 173-1 à L. 173-12 du code de l’environnement prévoient les peines de prison et les amendes pour manquement à la réglementation ICPE. On peut citer parmi ces sanctions pénales :

  • le délit d’exploitation d’une ICPE sans autorisation ou enregistrement (max : 75 000 € d’amende et 1 an de prison) ;
  • le délit de non-respect d’une décision de refus ou de retrait d’autorisation, ou d’une mesure de mise hors service ou d’une mise en demeure (max : 100 000 € d’amende et 2 années de prison) ;
  • la poursuite d’une opération ou exploitation sans se conformer à l’arrêté de mise en demeure (max : 100 000 € d’amende et 2 années de prison) ;
  • le délit d’exploitation d’une ICPE sans satisfaire aux prescriptions fixées alors que l’ICPE a gravement porté atteinte à l’état des personnes et de l’environnement (max : 75 000 € d’amende et 2 années de prison) ;
  • le délit d’obstacle aux fonctions des fonctionnaires et agents habilités à rechercher et constater des infractions (max : 15 000 € d’amende et 6 mois de prison) ;
  • etc.

Accompagnement

Nous vous accompagnons à chacune des étapes de votre projet. Nous sommes à vos côtés pour vous aider dans la reconnaissance initiale du classement de vos installations. Nous proposons aussi des solutions d’audit ou de suivi régulier, pour évaluer votre capacité à satisfaire aux exigences réglementaires et vous proposer des plans d’actions.

Demande de renseignements

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Nos solutions pour maîtriser vos impacts environnementaux

Nous vous accompagnons dans la mise en oeuvre de projets de maîtrise des risques environnementaux, dans vos chantiers normatifs (ISO 14001) et réglementaires (ICPE).

Évaluation des impacts environnementaux et des exigences réglementaires